Manifeste de l'art utile

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Manifeste de l'art utile 〰️

L’Art-Utile est une nouvelle tendance artistique, on s’en rend bien compte puisque, jusqu’à aujourd’hui, personne n’en

savait rien et que demain tout y fera référence.

L’Art est Inutile avions nous l’habitude de dire mais c’était faire ignorance de sa présence à nos côtés depuis toujours

car l’Art est Utile à ce que nous sommes, des communicants.

Utile car l’Art se pense tout autant qu’il se vit et qu’il aide à exprimer une pensée autant qu’une réflexion. Lorsqu’on en

fait une tendance artistique, cela revient à vouloir unifier le Conceptuel à l’Essayiste pour créer un lien entre virtuel et réel.

Le premier se nourrit de son quotidien pour construire mentalement une réflexion qui va prendre vie au fil des échanges

et éclore verbalement alors que le second va donner corps au premier en formalisant la « réflexion », en la nommant,

en l’exprimant  par une œuvre pour finir par s’en approprier le discours et le revendiquer.

En cela l’Artiste-Essayiste fait de l’Art-Utile, un Art sujet à débats et utile à la réflexion.

Utile aussi, car dans une structure en dérive, il offre un double discours ou l’intention est abstraite alors que le discours est

intentionnel. L’expression et le sujet sont enfin réunis en une même œuvre afin que le regard de celui qui le porte rencontre

l’image formalisée de celui qui l’exprime comme des niveaux de strates que l’un et l’autre peuvent partager pour nourrir

une réflexion commune.

L’Art devient utile à sa compréhension pour faire sens entre une perception intime et une expression globale.

C’est cette volonté de communiquer par l’art qui le rend utile à sa compréhension indépendamment de son expression.

De même que l’Art-Utile se libère de l’expression il redéfinit son langage par le choix des couleurs et des formes tout

autant qu’il se libère des mots pour reconstruire son propre langage.

L’artiste Conceptuel-Essayiste construit l’image mentale de son œuvre librement et indépendamment

de toutes références imposées, c’est en lui qu’il va chercher sa vérité faisant du doute un moteur

et du hasard un allié pour mieux se les réapproprier, une fois l’œuvre terminée.

La conscience de ce que nous sommes « des êtres pensant dotés d’intelligence » autorise

l’Artiste Conceptuel-Essayiste à faire de l’Art-Utile en se libérant de l’histoire de l’Art pour

mieux réinventer les Beaux-arts.

MICHEL CHARMASSON, Arcachon, le 16 août 2013